Rappelez-vous « POUR L’AVIS »
Hé oui, rappelez-vous « CALLING YOU« .
Bien sûr, rappelez-vous « LES CHAUSSES DE LA VIE » !
Ainsi se conclut « SAGALIPETTE », la saga de l’été 2016 de Zéda.
Merci à Olivier Benguigui pour cette petite phrase glissée au cours d’une discussion il y a quelques années : « Et si un hamster débarquait dans la vie de Zéda ? » sans laquelle cette série estivale n’aurait jamais vu le jour.
LA NUIT DU HAMSTER : – Ah, retrouver la douceur du foyer après l’hôpital ! – Oui, alors d’abord tu fais tout ce que je t’ai dit. Y en a pour 5 minutes . Et après, repos complet. J’y vais ! – Pffff – Salut. – Ben, merci… Salut (clac) – Bon, elle a raison. Réglons ces histoires de rendez-vous médicaux et au lit. – Allo… bonj… Oui, je patiente. – Ah, le responsable plannings est en congé ? – Ah, c’est pas le bon service ? – Ah, vous prenez pas la CMU ? – vous allez me renvoyer vers qui ? – Six mois pour une radio, c’est un peu long, non ? – Pourquoi ça va être compliqué ? Je veux juste un rendez-vous. – Oulah ! Attendez, je vais prendre des notes. – Bonjour. Vous êtes enfin arrivé au service tant recherché. Nos locaux sont ouverts de 11h à 12h et l’après-midi de 14h à 14h30. Bonjour. – Tant pis, ce sera pour demain. Allez, un petit coup de fil pour prendre des nouvelles de Galipette et au lit. – J’ai hâte de savoir comment va se sacré hamster. (tut tut tut) – BOUHOUHOU – Oui, je suis content de t’entendre moi aussi. Sinon, comment va Galipette ? Pardon ? – HE ! – BOUHOUHOU – L’histoire se répète pas, elle bégaye. – Galipette a encore disparu ? Mais qu »st-ce qui s’est passé ? – Je changeais sa paille et il est partiiiii. Bouhou (clac snif) – Bon, pas de panique, il est forcément dans l’appartement. – si t’avais été là, il se serait jamais sauvé. – Mais j’étais à l’hôpital. – T’as toujours de bonnes excuses. (snif) – Euh… bon… Je vais fouiller le salon. – hého ! Galipette ? – BOUHOUHOU – sic – Calme-toi. Si Galipette t’entend, ça risque de le stresser. – TU PENSES QUE JE STRESSE MON HAMSTER ! – Bon, allonge-toi un peu. Moi, je continue à chercher. – vi… snif – Ouf, un peu de tranquillité, ça va calmer Galipette. Allons voir la salle de bains. – snif – Mince ! La fenêtre est ouverte ! – Ouf, il est pas tombé. Mais il a pu prendre la gouttière. – Pas la peine de la réveiller. Je vais descendre jeter un œil. – zzz snif zzz bouhou – Des brins de paille ? C’est ce que je craignais, il est descendu par là. – Y a pas d’issue. Il aurait escaladé le mur de la cour ? – Bon ben quand faut y aller… – gniii – fff (BADABOUM) – gniii – gnnn gnnn – oooohhhh (SCHPROF) – Repos complet, y z’avaient dit. – C’est quoi ce terrain vague ? C’est immense, comment je vais faire ? – Galipette ? (tidi tidi) – ? – T’es oùhouhouhouhou ?? – Galipette est descendu dans la cour. Je le cherche. T’inquiète, je t’appelle quand y a du nouveau. – D’accord. snif (clic) – bon… – Ben plus qu’à faire du porte-à-porte où y a de la lumière. (toc toc) – Euh… bonsoir… – Madame ? Ça va ? – Euh, excusez-moi, madame ? – J’suis pas sourde ! – T’es un voleur ? Et ben t’es mal tombé mon gars ! Y a rien à voler de plus que ce que tu vois ! – mais – C’est magnifique ! – C’est une ruine ici ! – Non la fresque ! – Ah, tu trouves ça ressemblant ? – On s’y croirait ! C’est où ? – Dans ma tête de vieille pie ! J’ai toujours rêvé de voir la mer. Mais pas de thunes, pas de temps, pas de chance… Et la vie passe. Alors j’ai dessiné mon rêve. – Pourquoi vous y allez pas maintenant ? – La santé. Et puis t’as vu où je vis ? – Avec ma retraite, j’ai du mal à payer le loyer entier mais ça coûte moins cher au taulier de me garder que de me virer. – Et c’est pas tout le monde qu’a un taudis avec vue sur la mer. – hi hi hi – hé hé hé – T’as pas une tête de voleur, toi. Moi, c’est Madeleine. – Enchanté, moi, c’est Zéda. Dites, vous auriez pas vu passer un hamster ? – T’as perdu ton hamster ? – Non, c’est celui de mon amie. – Et elle le cherche pas avec toi ? – Vaut mieux qu’elle se repose. Elle est sous le coup. – Moi, si je perdais un hamster, fatiguée ou pas, j’irai le chercher. – Non, vous savez, elle l’adore mais… – Mais elle s’en tape. – Non, elle est sensible. – ?? – Bon d’accord, elle a la larme facile et après on peut plus l’arrêter. – Quand t’auras des mioches et que tout le monde braillera en chœur, tu vas t’amuser. – Olah, les enfants, c’est pas prévu. – Et qu’est-ce qu’est prévu ? – Euh… De retrouver le hamster. – C’est pas un hamster qui sauvera ton couple. – Mais tout va bien ! Ce hamster, c’est mon copain, je dois l’aider. – Ben voyons, tu t’occupes de ta femme, du hamster de ta femme, et qui s’occupe de toi ? Elle ? – … – Ton hamster, il est entré par là où t’es arrivé, a traversé la turne en sautant et s’est barré par cette fenêtre en faisant des « croui croui croui » ! – Merci Madeleine, je fonce ! Vous inquiétez pas, je vous donnerai des nouvelles. – Allez ! Tais-toi et file, j’ai eu ma dose de paroles non tenues. – Au revoir. – Un jour, faudra prendre ton courage à deux mains et passer par la porte ! – GALIPETTE ! GALIPETTE ! – LA FERME ! – Oh là là, comment chercher ? – T’es là ? super ! Galipette s’est encore enfui, je sais plus comment faire. (dzzz) – T’as une piste ? fonçons ! (dzzz) – dzzz – fff fff C’est… C’est encore loin ? (dzzz) – Le destin t’a amené ici car je sais ce que tu cherches… Entre donc… (dzzz) – Assieds-toi ! – Bonsoir… Je cherche…. – Tais-toi ! Tu cherches l’amour ! – Tu ignores toi-même que tu cherches encore… Je vois beaucoup de larmes… – Ça… – Tais-toi ! Ta vie est triste ! – Ma vie ? Non mais… – Tais-toi ! Des larmes, des chiffres, des coups… Mais après, joie bonheur et… docteur ! – Docteur ? – Oui, y a un docteur dans la boule. – Mais tout ça m’aide pas à… – Prendre la bonne décision, hein ? Il te faut couper les amarres pour arriver à bon port. Les sirènes t’ont charmé de leur chant, tel Ulysse mais… – Moi, je cherche un hamster ! – Euh… vous êtes amoureux d’un hamster ? – Mais non, il s’est enfui et je dois le retrouver. – Bon, on y retourne… Mmmh… Je vois… Appelle et tu seras entendu… – Avec des prédictions de cet acabit, on pourrait croire que vous avez travaillé dans une banque juste avant la crise ! – Bon, je vous offre la consultation et cette histoire de banque reste entre nous. – ? (grat grat) – Ben, t’es reparti ? – Appelle et tu seras entendu. Pfff… Oh, mais y a un truc que j’ai pas essayé ! – crouiii crouiii – croui croui – ?? – Ça vient d’en bas ! – Oh là làààààà – AAAAAAHHHHH ! – ouille aïe outch arg (SBROF) – crouiii – Galipette ? – crouiii – J’étais inquiet. Pourquoi t’es parti ? – crouii – Oui, pas facile avec toutes ses larmes. Mais on va trouver une solution. – crouii – crouii crouii – Tiens, t’as rencontré des copains ? – crouiii crouii – Incroyable ! T’as retrouvé tes parents ? – croui – C’était pour ça tes fuites ? Pour les retrouver ? Je comprends mais c’est dangereux dehors. Je peux vous ramener tous les trois à la maison. – croui crouiii – Vous préférez vivre libre ? Ah, je comprends. (grat grat) – Écoutez. Partez vivre votre vie. Je lui expliquerai que tu es allé rejoindre les tiens. – crouiiii – crouii – Salut les amis ! Prenez soin de vous ! – Bon, ben avant de rentrer… – Ohé Madeleine ! (toc toc) – Tiens, t’es revenu ! Et ton hamster ? – Il a préféré rester vivre avec sa famille. Alors je l’ai laissé partir. – Parce que tu parles aux hamsters ? Je suis tombé sur un fêlé ! – Et tu vas raconter les mêmes salades à ta femme ? – Mais je l’ai vraiment retrouvé ! Et lui, il avait retrouvé ses parents. Il voulait pas revenir. Faut respecter le choix des gens. Et oui, je vais dire la vérité à ma copine ! Elle comprendra la décision de Galipette. – Et ben sers-nous un remontant ! Tu vas en avoir besoin ! – Ton hamster, il a compris, lui. – J’ai eu une idée. – J’ai une amie qu’a une voiture. Je peux lui demander de nous amener à la mer. – Ah, merci ! – De quoi ? Bon, ce serait l’Atlantique, y a moins de soleil mais ce serait plus près. – Y en a un qui est revenu. – Ben j’allais pas vous laisser sans nouvelles. – hi hi… – Pas de traces de bouteille. Il est où votre remontant ? (clonc) – Madeleine ? Dites… – Mad… – On l’aura évacué avant qu’elle se décompose. C’est mieux pour les voisins. – Ouais, merci du coup de fil. – Madeleine, vous, au moins, vous aviez trouvé un moyen de réaliser votre rêve. – Et moi, c’est quoi mon rêve d’océan… (bidi bidi) – Galipette, il est où houhouhouhou ! ! – J’arrive. – Il est où Galipette ? C’est quoi cette tasse ? – Galipette a rejoint les siens. Il sera plus heureux. – C’est trop triste. – Pleure pas. Viens t’asseoir. – Faut que je te parle…