ONLY HUMAN

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Dans le monde où je vis, le 7 janvier 2015, deux hommes armés de Kalachnikov sont entrés dans un bureau de presse. Ils ont abattu douze personnes.

De sang-froid.

Ils sont repartis avec peut-être, malheureusement, une pointe de fierté.

La fierté du « devoir accompli ».

Dans le monde où je vis, le 16 décembre 2014, six hommes armés sont entrés dans une école. Ils ont abattu neuf employés et cent-trente deux élèves, âgés de dix à dix-huit ans.

Deux horribles tueries extraites d’une triste liste bien trop longue.

Je pense d’abord aux familles, aux amis, aux proches des victimes. J’essaye d’imaginer leur douleur et leur peine, mais l’abîme insondable qui s’ouvre devant moi me fait reculer. Je ne peux même pas concevoir les émotions et la souffrance que traversent ces pauvres gens. Je ne peux que compatir.

Alors j’essaye de comprendre, de réfléchir.

Que faudrait-il faire pour que cela n’arrive plus ?

J’entends que les réseaux de la violence se développent en prison. Faudrait-il restructurer notre système carcéral ? Un premier pas vers une solution, mais la marche est longue.

Je m’interroge.

Si ces hommes n’avaient pas eu d’armes ? Ils auraient pu utiliser un couteau – mais cela prend plus de temps de tuer une douzaine de personne à coups de couteau – une bombe artisanale – mais cela demande plus de compétences pour la préparer – . Lutter pour le désarmement et contre la vente d’armes est une nécessité mais ce n’est qu’un autre pas sur le long chemin de la paix. Un pas inévitable néanmoins…

J’entends dire que «Plus armé, on se défendrait mieux ». Faut-il forcément devenir bourreau pour ne plus être victime ? Peut-on encore croire aujourd’hui que faire tourner la spirale infernale de l’armement va régler le problème ?

Je réponds haut et fort NON à ces deux questions.

Je continue ma réflexion.

Et je réalise.

J’ai une mauvaise nouvelle pour vous.

Il va falloir nous dresser contre ceux qui nous ont condamnés à mort, il va falloir les serrer dans nos bras, contre nos cœurs afin de leur parler.

Pour les écouter.

Pour les comprendre.

Pour les désamorcer.

Comme le démineur doit connaître minutieusement chaque rouage de la bombe qu’il veut désamorcer s’il veut transformer l’engin de mort en objet inutile, nous devrons connaître chaque engrenage intellectuel, émotionnel, chaque étape du raisonnement qui ont transformé ces êtres humains en machines à tuer afin de les désamorcer.Afin de les détransformer. Pour les ramener parmi nous.

Nous devons inventer le déminage psychologique.

Mais cela ne suffira pas. A la place du souffle de haine que nous allons disperser, il faudra insuffler une brise d’amour pour que ces horreurs ne recommencent plus.

Cette lutte risque de nous coûter cher en vies humaines car elle va prendre du temps. Mais quand je regarde derrière moi, je constate que les méthodes armées et guerrières ont été bien meurtrières et leurs résultats peu convaincants.

Il faut opter pour une autre solution.

Alors oui, comme le vieux Lion, j’appelle à « l’insurrection et à l’amour ».

Insurrection contre nos méthodes d’action pour les refondre, les repenser, les rendre plus efficaces et moins violentes. N’oubliez pas que quand nous tuons nos agresseurs, même par nécessité, ils gagnent un peu. S’ils sont prêts à périr plutôt que d’être pris, n’est-ce pas de peur que nous les serrions contre nous afin de les comprendre, car alors, nous pourrions les stopper ?

Amour car de tout temps, l’amour reste notre seul espoir de bonheur. N’oubliez jamais que quand vous serrez dans vos bras, contre vous, un homme armé d’un fusil, il n’a plus la possibilité physique de vous tirer dessus.

Alors oui, comme la lettre ouverte du poète, je vous dis qu’il faut « s’aimer à tort et à travers ».

Peut-être me trouvez-vous utopiste.

J’entends déjà certains aller jusqu’à me traiter de naïf ou encore de niais, voire même d’imbécile heureux. Non, je ne suis pas heureux aujourd’hui. Mais je suis sûr qu’on ne peut venir à bout de ce qu’on ne comprend pas.

Et je sais que mon utopie a permis de bloquer une file de tank avec un seul homme, de renverser une dictature dans un pays entier, fût-il un archipel d’îles, d’enrayer les fusils avec des œillets, de donner corps au rêve d’un homme, de faire plier et reculer le plus grand empire colonial du siècle dernier.

Mon utopie a un pied dans notre monde, on peut l’appeler de différents noms, pacifisme, action non-violente ou autre mais elle est présente aujourd’hui. Et bien réelle. Il nous faudra la transmettre à nos enfants pour que les générations à venir ne baissent pas leur garde.

Et je réalise.

J’ai une bonne nouvelle pour vous. Quelque chose nous unit. Cette volonté d’amour et de paix, ce refus de la violence, nous y croyons tous, nous nous y impliquons tous, plus ou moins, nous l’avons tous ancré profondément en nous.

Parce que dans le monde où nous vivons, nous souhaitons tous, un jour, pouvoir vivre, grandir, partager, aimer, rire ensemble. De tout. Plus fort.

David Neau

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TOMBER D’EN BAS

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TOMBER D’EN BAS : –  Amis philosophes, j’ai une question. – encore lui – Pfff – Si la terre est ronde, un grec du sud qui saute en l’air devrait tomber dans le vide. – euh… – ben… – Mais pas du tout ! – Poussez-vous les gars. – ouf – Aristote… – ? – Nous sommes des corps pesants.Notre état stable est d’être au sol. Quand une force motrice nous en éloigne, nous revenons naturellement à notre état stable. Donc, quand l’homme saute, il est ramené au sol, où qu’il soit. – Bof… – Comment bof ? – trop fort – Ben, si mon état stable est la richesse, pourquoi les pièces d’or tombent pas vers moi ? (TAP)

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SLAVE TO PHILO

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SLAVE TO PHILO : – Salut Aristote ! – Pfff… Le Bleu… Qu’est-ce que tu veux ? – J’ai réfléchi. L’esclavage, c’est injuste et… Et… Pas bien ! – Ecoute bien : J’enseigne qu’il y a 2 sortes d’hommes : Ceux qui commandent, ceux qui obéissent. Le citoyen commande, l’esclave obéit. C’est la nature humaine. Tout le monde trouve sa place donc, l’esclavage est juste ! – C’est bizarre comme démonstration. Et si on supposait qu’on était tous égaux ? – Ok. Prenons le raisonnement autrement. Toi, tu m’approuves et restes citoyen ou tu t’obstines et deviens esclave ? – C’est nul de pas avoir le courage de ses opinions. ( AGORA) ZEDATOSTHENE

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HYPATIE REVIENDRA PLUS

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HYPATIE REVIENDRA PLUS : – Amis philosophes, nous devons développer la portée de notre savoir. – oui – exact – Une occasion de joindre l’élite d’Athènes ! (AGORA) – Et pourquoi pas une science sur les rouages, les engrenages, on pourrait l’appeler orlogerique ou… – La ferme, le bleu ! – Cool, voilà Hypathie d’Alexandrie. – Qu’est-ce qu’elle veut ? – Encore elle ? – Ici on pense, ok ! – Salut !- Nous pourrions explorer les domaines conjoints des mathématiques et de l’astronomie et partager notre savoir avec tous ! – Génial ! – De quoi je me mêle ? – marre d’elle – Arrêtez, vous bafouez nos valeurs, sagesse, respect ! – La ferme, le bleu ! – DEPECONS-LA – A MORT – Je la tiens – AAAAAAAAAAHH – CI-GÎT HYPATIE D’ALEXANDRIE femme de sciences injustement massacrée (ZEDATOSTHENE)

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PHILOFRISSON

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PHILOFRISSON : – C’est angoissant. Y a pas de lune, on voit rien ! – De toute façon, sortir la nuit, c’est le meilleur moyen d’être dévoré ! – Par les démons ? – N’importe quoi ! Par les loups, bien sûr ! – ? – Elle est trop déconnectée de la réalité ! Un loup, ça s’assomme. Pas un démon !

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