Zéda présente une nouvelle chronique dessinée que vous pouvez retrouver parmi toutes ses chroniques mensuelles sur A Voir A Lire.
ZEDA PARLE DE… LOVECRAFT : – Hé oui, aujourd’hui, je reçois Howard Phillips Lovecraft ! – Bonjour. – Bonjour. Cela fait dix ans que vos œuvres sont tombées dans le domaine public. Je voulais vous demander… J’ai parfois effectivement rêvé que je tombais… Plutôt que je chutais dans un vide sombre et glacé. si l’on considère que les abysses hors du temps et de l’espace sont un endroit imaginable accessible à tous alors oui, on peut prétendre qu’l m’est arrivé de tomber dans le domaine public. – Sinon, à New-York, j’ai trébuché dans un square. Cela peut être perçu comme une chute dans le domaine public. – Euh… Et ça vous fait quel effet, ce passage dans le domaine public ? – Happé par des vides insondables, j’ai progressivement ressenti une angoisse inéluctable qui se transforma petit à petit en une crainte indicible qu’aucun mot humain ne saurait décrire, une telle terreur ne saurait être partagée sans affecter la psyché de vos auditeurs. (grat grat) – Et, euh… Que pensez-vous des adaptations de vos œuvres ? – J’apprécie énormément le travail du comte D’Erlette, si vous passez cette simple farce privée que nous nous faisons entre amis auteurs amateurs. Je regrette juste qu’il ait voulu trop structurer un mythe dont les zones sombres représentent la plus grande force horrifique. – D’ailleurs, je vais de ce pas lui rédiger une missive pour lui décrire toutes mes impressions sur son travail. (toc toc) – Attendez ! – Mais… vous partez déjà ? – Oui, de la correspondance en retard. J’ai perdu trop de temps en mondanités. – LAISSEZ FILER LOVECRAFT ! ALORS LA, IL VA M’ENTENDRE ! – Attendez, vos remontrances résonnent dans ma tête comme les stridulations malsaines d’un millier d’engoulevent criant sous la lune rouge. – BON, EUH… J’Y VAIS. MAIS ATTENTION ! (LOVECRAFT : DIX ANS DE DOMAINE PUBLIC, BILAN) (A voir A lire) – Howard, vous m’avez sauvé d’une brimade. Merci !